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  • Photo du rédacteurCretté Alexandra

Une nuit fuyant ses lumières - poème de Hanan Awwad, illustration de Lise Gillot, La Palestinienne



Une fumée noire couvre l’espace

Et l’on jette les cendres loin de la terreur

Les cadavres fuient la vie sans le vouloir

dans des cris déchirants.


Un amant capture les couleurs de la vie.

C’est une histoire de douleurs qui dessine les horizons de l’invisible.

Et, le temps d’une enfance,

les rochers et les ruines sont illuminés.

L’amant raconte une nuit remplie d’espoir.


Des buissons déposent leurs branches.

Les oiseaux du ciel disent au revoir aux étoiles.

Des lunes confuses regardent ce qui se passe.


Quelle est cette mortelle horreur

Dont aucun texte ne peut dessiner le rythme

Lors du dernier voyage?


Chants funèbres

Brûlures

Jeux de l’enfance dans les couloirs de la séparation

Et un colis d’espoir.


Les larmes sont puissantes comme des fleuves.

N’éteignez pas le feu

Ne rendez aucun mur

N’abandonnez aucune âme.


La vie est dérangée

par des tambours qui jouent au rythme de la mort

La voix est partie

Les roses ont été perdues

Par tous ceux qui jettent leurs tiges.

Sur qui répandent-elles leur parfum

dans ce voyage inachevé?


A ceux qui gravissent la vie par la volonté du destin:

Y a t-’il une sécurité pour ceux qui partirent avec des couronnes d’adieu?

Qui parmi eux a relevé le défi du retour?


Des cris, des cris et des cris

Explosent au sommet des montagnes

Dessinent l’impossible

Et réduisent l’impact.


A la recherche de nouvelles

Lors d’un dangereux périple

Ceux qui sont tristes deviennent caravanes

dans un voyage de chagrins.


Oh! Blessure des terres natales!

Sang Arabe humilié

Dans le jeu des nations.

Rivières de douleur

Incendie de l’esprit et chant de la fraternité

Au moment du dernier soupir.


Tout d’un coup,

Il n’y eut plus de conscience

Tous les discours de circonstance disparurent.

Comme si les victimes étaient d’un autre monde

D’un monde très lointain.


Qui relance le pouls de la vie dans nos veines?

Qui peint encore les boîtes de nos enfants?

Qui efface le noir?

Le temps a fuit!

La parole s’est arrêtée aux portes du départ.


Adieu, adieu, à ceux qui sont partis

Et espoir de vivre à ceux qui combattent la mort

Ils attendent à présent la grâce de leur destin.



Traduction en français d'Alexandra Cretté





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