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  • Photo du rédacteurCretté Alexandra

Recouvre moi, Place des Mosquées - un poème d' Hanan Awwad, illustration de Lise Gillot




Emportez moi, O jours de révolution, dans le parfum des martyrs, des blessés, des combattants

Emportez moi, O beaux jours, dans la bonté de la gloire et le parfum des immortels

Emportez moi O jours qui montent

Pour prier en Palestine




Emportez moi, O jours, quand la rosée coule au travers des matins des enfants inconscients

Hommes aux larges ailes

qui répandent leurs âmes tel un cadeau au pays natal vers qui ses chevaliers marcheront et reviendront...

Emportez moi et effacez la tristesse de mon front

Cachez mon soucis, mon deuil, mon tourment, conjurez ma magie

Et répandez mon âme dans l’espace du jasmin



Unie á toi, unie á tous ces moments

Je suis tous ces souvenirs.

O, esprit uni au pays natal, union vécue dans la bataille de la révolution

O chemin des amants vers le chemin du désir

qui augmente l’intensité de toute vie...

O chemin des amants à la rencontre de Dieu, faisant leurs adieux aux trones de ce monde

A ses délices et a ses paradis.




Se jeter dans le périple d’une lutte et lancer des pierres de défi

Comme celui qui reste sur un chemin de lumière

Amen... Amen, á ceux qui sont dignes de louanges et de gloire, La haut.

Ici bas, ne renvoyez pas la caravane qui vous approche.

Cachée par chaque déclin



Emmène moi á présent vers toi

Emmène moi, O gloire, auprès de toi

Tu t’es approchée de moi, je t’ai reconnue dans l’instant qui précède

Et j’ai marché vers toi avant que les vagues de l’amour ne se précipitent, unies, en Dieu

Vers le pays natal ultime.

Le temps du voyage arrive

Ainsi que celui de la traversée, oú la conscience émerge

Un appel du martyr et de l’honneur

Et tu t’en approches, plus chaleureuse, plus prometteuse.

Vois l ‘aube de notre ville qui arrive:

La chaleur de notre révolution brûle.


Nul départ n’égale celui de te quitter...

Il n ‘ y a nul raccourci, sauf pour le temps tant attendu:

L’urgence de la promesse qui vient.

Il n’y a d’autres distances que celles qui t’approchent

Il n’y a d’autre aliénation que celle de voguer dans tes yeux




O toi qui fut baptisé dans l’esprit des marguerites

Dans les pas des malades rapatriées et les cris des mères tourmentées

O toi qui fut baptisé d’honneur chevaleresque,

Qu’il est bon de te rencontrer

Dans profondeur de tes paroles, le toucher de tes phrases, et la floraison des fleurs de ton amour immortel....

O toi, baptisé dans l’honneur du Keffieh

qui surplombe ton front empli de poussières de victoire,

Brodé de chants de gloire

Il est temps pour toi de sourire

Il est temps pour toi de te baigner dans les mers de la gloire

Il est temps pour toi de te baigner dans les larmes de la patience, attendant la promesse

Il est temps pour les mariages de ma ville de brandir leurs drapeaux

Et pour les lumières de la patience ne de pas faiblir.



Recouvre moi, O Place des Mosquées

Aux cris de Dieu est grand, Dieu est grand

Recouvrez moi, vous, foules assemblées pour rencontrer dieu

Recouvrez moi, O foules, pour le Jour du Voyage de Nuit.

En Israa, les lumières de la liberté étaient entrelacées...

Recouvre moi, mère.



O descendants des Justes et des Immortels

qu’ils voulurent éloigner de moi, tout comme la santé de mon pays,

Mais son parfum m’approche et m’embrasse entre les regards des fusils ouverts

Recouvrez moi, foules arabes,

des fils de promesses et de keffiehs

Prenez moi dans vos bras, chevaliers, héros, je refuge de m’agenouiller.

Couvrez moi des cris de ma mère et de mon père

Couvrez moi de l’appel de mes frères


O chemin des amants habités,

Tu portes les fleurs de leur âme vers une seconde vierge naissance.

De la matrice des géants, de la matrice des révolutionnaires

O chemin des vrais amants.


O Al-Aqsa Intifada,

O, tous les préparatifs rangés derrière l’Idée et d’une grande volonté.



Recouvrez moi, O processions de martyrs éternels

Recouvrez moi, drapeaux de gloire et d’espoir

Mon âme est pleine des papillons printaniers de mon pays

Qui flotteront sur les anémones et les chrysanthèmes

Répandront autour de moi cette foule d’amour et de tendresse

Aspergeront mon âme de gouttes de rosée

A l’aube nouvelle qui vient et ne repartira jamais

Il rempliront mon âme d’apparitions mystiques,

et du parfum des immortels.


Tu portes le sang de l’homme blessé, embrassant son drapeau

Et souviens toi de moi

Souviens toi de moi

Souviens toi de moi




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