Quand la montagne a le vertige des nuages- un poème de Micheline Dulthéo
- Cretté Alexandra

- 25 juil.
- 1 min de lecture
Mes envies chuchotent aux oreilles de mes doutes
Une douce mélodie pleure et rie au cœur de l’Amazonie
Le Sotalia guianensis s’en lamente en remontant le Mahury
Mes pensées dysmorphiques chantent le son du tyran kikivi
Et attisent les fantaisies qui déversent mon tourment d’amour
J’aimerais t’étendre sans délire aux branches de mon palais de folie
Ruisselle doucement, sans bruits, sans peur,
Dans l’extrême douceur du canal de ma caresse
Tu es le Loa qui vibre sans foi à travers l’alto de ma voix
Je murmure le souffle de feu qui brûle le sucre de ton miel
Du haut de tes secrets suspendus,
Je consume le parfum poétique de tes effluves
Chaque fois que la lune pleure dans les bras du soleil qui joue le djouba
Là où foret et fleuve s’entremêlent sur ton corps sculpté
Je te vis mon très cher, au delà de la chair,
Je t’aime déjà
Je t’aime en rouge ara
Je t’aime en vert émeraude
Je t’aime en jaune d’œuf
Je t’aime en bleu sarcèl
Je t’aime quand la terre ne reconnaît plus le ciel
Quand la montagne a le vertige des nuages
Je t’aime déjà,
Toi mon bel inconnu





Commentaires