Poème d'Ali Al Ameri - extrait du recueil Palestiniada, illustration de Abdul Hay Mosallam
- Cretté Alexandra
- 20 août
- 1 min de lecture
Les histoires
ne s'arrêtent jamais.
Tout ici, en Palestine,
nous raconte une histoire gravée dans la terre :
Une pierre près d'un puits se baigne par la lumière de midi. Une inscription sur un rocher qui
respire entre les collines. Des ombres qui ramassent des plumes d'oiseaux pour jouer avec
une petite fille à sauter par-dessus les lignes. Une chemise sur la corde à linge d'où coule du
sang. Une flamme archaïque brûle sur une montagne et parle à la fin de la nuit d'un homme
vêtu d'une étoile filante qui se rend à la source puis disparaît derrière l'absence.
Ici, tout reprend la parole
et nous raconte une histoire tirée du livre du pays :
Des ombres éternelles parlent au matin
d'une femme qui, lorsqu'elle se dirige
vers le jardin,
est suivie par deux planètes.
Et ici, à la place de la captive,
un chêne parle d'une jarre qu'il a remplie des voix des morts.
Ici, une fleur pour le martyr,
ici
une étoile
qui pend
sur la tombe au coucher du soleil.
Et ici
une larme pétrifiée
dans les yeux de l'éternité.
traduction de l'arabe par Arwa Ben Dhia

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