La pluie n'ouvre plus ta jupe
Sur Port-au-Prince
Je t'en prie
N'écoute plus la caresse d'automne
Elle ne mémorise que leurs souvenirs
traditionnels
Il y a des grains d'espoirs
des bâtisseurs de lendemain
qui circulent dans leurs yeux
à la merci de tes jupes
Ne pleure plus
car il y a des cris nus
éparpillés chez l'espoir
Il ne peut vivre
que sur l'incertitude de leurs pas
pour ne pas être soumis aux livreurs Étatiques
Il court
Il court
Il court
Il court sans même savoir l'identité d'un repos
d'ailleurs même le repos
ne se repose plus à présent
dans le silence
Même la nuit a perdu
son identité de cri
On construit
On fuit
On court
On re-court encore.
On court à Martissant
pour suivre l'alphabet
du silence à Carrefour-Feuilles
On re-court à Carrefour-Feuilles
pour poursuivre le soleil
de l'espoir à Solino
au Bélair
à Croix-des-Bouquets
on re-recourt encore
Ce même re-court
nous épingle aux cris
d'hier brûlement
Cependant
ce verbe est notre sauveur
et
le plaisir se partage à neuf têtes
Voici les profiteurs !
La pluie
ne pleure plus s'il-te-plaît
on ne peut plus s'harmoniser
avec toi maintenant
Pardon
Ce n'est pas notre vouloir
Bien que
nous nous aimions beaucoup
Ne pleure plus maintenant
la pluie
Très beau texte, bravo Paulmise