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Photo du rédacteurCretté Alexandra

Pleurer- un poème de Paulmise Corneille

La pluie n'ouvre plus ta jupe

Sur Port-au-Prince

Je t'en prie

N'écoute plus la caresse d'automne

Elle ne mémorise que leurs souvenirs

traditionnels

Il y a des grains d'espoirs

des bâtisseurs de lendemain

qui circulent dans leurs yeux

à la merci de tes jupes

Ne pleure plus

car il y a des cris nus

éparpillés chez l'espoir

Il ne peut vivre

que sur l'incertitude de leurs pas

pour ne pas être soumis aux livreurs Étatiques

Il court

Il court

Il court

Il court sans même savoir l'identité d'un repos

d'ailleurs même le repos

ne se repose plus à présent

dans le silence

Même la nuit a perdu

son identité de cri

On construit

On fuit

On court

On re-court encore.

On court à Martissant

pour suivre l'alphabet

du silence à Carrefour-Feuilles

On re-court à Carrefour-Feuilles

pour poursuivre le soleil

de l'espoir à Solino

au Bélair

à Croix-des-Bouquets

on re-recourt encore

Ce même re-court

nous épingle aux cris

d'hier brûlement

Cependant

ce verbe est notre sauveur

et

le plaisir se partage à neuf têtes

Voici les profiteurs !

La pluie

ne pleure plus s'il-te-plaît

on ne peut plus s'harmoniser

avec toi maintenant

Pardon

Ce n'est pas notre vouloir

Bien que

nous nous aimions beaucoup

Ne pleure plus maintenant

la pluie




113 vues2 commentaires

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2 comentários


christenciedurozin96
19 de nov.

Très beau texte, bravo Paulmise

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corneillesaintfleur93
19 de nov.
Respondendo a

Merci beaucoup

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