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  • Photo du rédacteurCretté Alexandra

L'éphémère - Ces rencontres qui se veulent longues, un poème de Jonas Charlecin



Ses pieds discrets fraient un chemin, Ses yeux détectives scrutent tous les recoins ; Sac en bandoulière, livre à la main : Un pas, puis deux, elle arrive. Elle n'est plus loin.

Pour être élégant je cherchais dix mille mots : Mais c'était peine perdue, elle le savait si bien , Quand elle m'a parfumé soudain d'un : "Salut mon beau !" Toujours accompagné de son rire plein d'entrain. Faute d’en trouver un qui égalait le sien, Me brûlait l'envie de la prendre dans mes bras, Mais rien n'est officiel, petit, retiens-toi ! Moïse te rappelle qu'ici c'est la loi. Elle était là et désormais le vent se taisait... Elle était là et désormais et le chant des oiseaux relayait; Elle était si grande mais si petite dans sa tenue de fraîcheur Et son rire de mimiques suspendait d'un coup l'heure. Seulement quand elle est là je sais saisir le temps : Je la regarde faire, penser tout haut ses passions. Si elle me pose des questions en ornithologie, Moi je saisis un toucan pour leçon d'anatomie ! Quand elle est près de moi mon cœur est puits de bonheur, Quand elle est près de moi l'horloge est souvenir lointain ; Oh ! Moi qui d’ordinaire ne sait pas dire ces choses ! Mais quand elle est vers moi mes vers se composent.

La naïveté qui m’envahit fait de ces rencontres une éternité :

Hélas ! L’heure du retour est fixée à la nuit tombée

« Il est l’heure, Monsieur ! » me faut-il l’ouïr !

Ô heure fatale ! Ô heure haïe ! Ô heure friponne ! Sa main est dérobée dans la mienne elle frissonne, Mais encore fallait-il que ce bègue rabat-joie fut au Mont Sinaï.




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