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Qui ne dit mot, consent ? Recit-poème de Télumé

  • Photo du rédacteur: Stéphane THOMAS
    Stéphane THOMAS
  • il y a 1 jour
  • 2 min de lecture

Les « signes indiciels », la trace des êtres, de leur passage.

Le treize mai prochain, la kaz singulière de Cort Shaw, sera détruite par les dents d'aciers de la tractopelle. Que restera-t-il de son habitat, à lui ? De sa perception alentour ? De la transformation de son jardin, muséum de son vivant ?

Les mannequins brandis, tout au long de l'entrée, avertit les passants de ne pas essayer de passer. « I command for you to go! » exprime Shaw, l'auteur de ces œuvres. Les blouses bleues et autres écussons rappellent allègrement l'appartenance de ces statuts, aux corps d'État.


Gardiens de sa paix, que cherchent-elles à repousser ?

Peut-être, les rues de Cayenne et leur mauvais sort en poudre, que Shaw ne souhaite pas retrouver. Âgé de cinquante et un an, il a passé son enfance à Georgetown, avant de gagner la rive Est du plateau, lorsqu’il avait douze ans.

Ses souvenirs de Cayenne sont vifs, ambigus, amoureux, à l'image de tous ceux qui ont un jour foulé la latérite, presque maudite, de ce bout d'Amazonie. Lui, qui se présente comme « adapted Guianese », sillonne les rues du chef-lieu, à la recherche d'éléments pour sa maison et ses œuvres.

Shaw, c'est l'enfant admiratif devant les films états-uniens. Ceux des années quatre-vingt où l'héroïsme des soldats dépeints, suscite respect et vocation. Pour lui, ces films traduisent le devoir, celui de l'homme dont le cœur s'offre pour la protection des autres. C'est sans compter sur la beauté de l'hymne de ce pays, qui triomphe encore dans ses pensées, le son vainqueur, la bannière étoilée.

Ces motion picture, Shaw en parle avec égards. Ils ont inspiré ses créations, notamment Soldiers in the jungle, que l’on peut voir photographié quelque part, à Chicago. 


Il n'est pas question d'exprimer un quelconque désamour.

Ici, l'honneur est sauf, unique et stylisé.


Shaw, c'est l'artiste qui n'attend pas de titre pour l'être.

C'est l'humain, pour qui les départs, ne sont pas choses nouvelles.

Lui qui recommencera, sans hésitation, à créer, transformer.

Lui qui reviendra ici, en Guyane, toujours.


« I'm not doing stupid things. I'm respecting l'État. I'm gonna come back, into the French territories. It's not the first, nor the second or the third time. When I'm in prison, I've an identity. » Cort Shaw.



Plasticien : Cort Shaw

Damastu (mai 2025). Adapted Guianese, Cayenne [Photographie]

Mai, 2025



 
 
 

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