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  • Photo du rédacteurCretté Alexandra

Poèmes de Germain Adélaïde

Dernière mise à jour : 10 mai 2021







LE CRI DE L'ESPÉRANCE Qui d'autre que la félicité devrais je appeler pour épauler mes désirs ? Je veux faire état de souvenirs d'un père ou la mémoire des anciens. Je veux m'accrocher à la mélodie de la flûte en bambou qui a bercé mon enfance. Je veux encore côtoyer cette maison de campagne où le café dégageait son délicat arôme aux tendres heures matinales. Je veux saluer oncles et cousins qui attendent patiemment ce jour où tous ensemble nous célébrerons simplement la destinée de chacun. Je veux aller m'incliner devant la doyenne du quartier, nonagénaire depuis, et dont le respect demeure infini. Je veux fouler pieds nus cette terre fertile qui fait pousser le plus récalcitrant légume. Je veux m'asseoir là-bas sans calcul mais appréciant un silence perturbé seulement de chants d'oiseaux tropicaux. Je veux apprécier cette fraternité qui fait de nous des êtres d'un amour singulier. Et je veux surtout que la divinité impose ses mains sur la tête de chacun pour le soulager et bénir sa demeure qui nous est chaleureuse et ouverte à toute heure.

À L'OMBRE DE LA CANOPÉE Je me suis réfugié, tel un soldat, voilà bientôt trente ans, Loin de tous les autres et des jeux d'antan. Esquivant les déboires, j'étais prêt à affronter toutes peurs, À force d'abnégation et rigueur. J'eus à implorer, le genou à terre, plusieurs fois le ciel, De ne point hésiter, et me laisser des rêves arc-en-ciel. Le mendiant rassasié de quémander sa pitance, Suscita de ma part consolation et croyance. Je dû alors accepter sans ronchon, la tenue qui était mienne, Et apprécier chaque jour, que la rançon de mes prières vienne, À l'ombre de la canopée.

LE POUVOIR DES LUCIOLES SUR UNE TERRE SACRÉE Au cœur du verger de Pelletier, apaisé par un concert de criquets, Je n’ai pu voir la nuit dernière les ébats réguliers des lucioles qui visitent la chambre de mon enfance. Un rêve d’une planète sauvée par l’amour a compensé largement ce film qui repassera tous les jours. Les enfants étaient là, couchés près de moi, un moral d’acier. Même les plus grands prétextaient une prière à l’unisson pour tout l’univers et ma chambre assez large pour demeurer près de moi. Le sommeil désormais en chœur pénétrait un nouveau jour d’oiseaux joyeux, de temps merveilleux et de papillons morpho pittoresques venus de l’amazone. Depuis lors, la commande de la veille avait pénétré les cieux et les êtres exceptionnels de cette terre se joignaient à ce faramineux destin planétaire. Mon père de l’au-delà et de nombreux archanges, satisfaits de cette descendance, de l’espoir du bonheur amené par l’innocence, félicitaient notre idéal réconforté par une nature luxuriante.

NATIF DE L’ÎLE CARAÏBE Je suis né diurne, à la Sainte Béatrice, les yeux alertes et écarlates. A ma fête, je n’ai que des amoureux, qui attendent patiemment minuit, pour bécoter ouvertement. En chœur avec les anges, je me recueille le dimanche et quémande tous les jours, à mon être supérieur, d’explorer mon âme et cimenter un courage d’évidence, à toute épreuve. J’ai reçu de mon père Raphaël, d’être cet homme public, qui garde en lui, un dégradé social, côtoyant le bas-peuple et la plus haute bourgeoisie. Et j’ai vu à travers les grands hommes sur terre, leurs rêves, pensées et désirs, pour une humanité plus juste, notre incapacité, bien qu’explorant le ciel, à endiguer famines et souffrances. Je me suis même demandé et questionné, plongé dans nos limites, à quand ce véritable programme, uniquement sur terre, d’irrigation et de répartition de l’eau et du pain, dans ces lieux désertiques, au secours de l’autre. Oui ! Je suis né ce vendredi, annonçant la fête, parmi des milliers, qui tout comme moi, seront glorifiés, dès lors que le dernier de ce monde, dans un soupir soulagé, se verra à l’abri, dans nos cœurs aimants et nos chaussures confortables.

SUBTIL PROJET J’ai un projet à lui soumettre, Non, ce n’est point une sornette ! Je veux, outre merci, lui dire comment, Je procède avec vigueur et discernement. J'ai ainsi en tête de bien nombreux plans, Que j’exécute à grand élan. Soudain ! Je réalise encore ma liberté, Et me vient alors plus de piété. Je rêve ainsi de dessein divin, De pouvoirs accrus et sans fin. Et là, figurez-vous, mon premier geste, C’est dire à Dieu que du reste, De faire très vite et d’un trait, L’enfant malheureux et apeuré mon subtil projet.

JURISPRUDENCE Il me faut du droit, Il me faut un homme de droit. J'ai besoin d'un incorruptible, D'un être sensible et animé par le droit, Un défenseur de l'équitable. Il me faut de l'être attendu, Soif de justice et combattant la haine. Il me faut d'une exemplaire justice, De celui qui perçoit la loi, L'homme de cœur et de raison. Je veux l'unique, Celui qui tient une jurisprudence exacte, Mon droit. Dieu, rappelle à moi celui qui comprend l'effroyable, Et d'un pas fera plier l'innommable. Dirige vers ton fils le providentiel juriste, Qui révélera mon viol pernicieux et triste, Au cours d'un jugement bienveillant et céleste.

ET UN NÈGRE SE RELÈVE Lorsqu'un nègre se relève, la béatitude est là, Et il frappe à la porte du bien être avec fracas. Lorsqu'un nègre se relève, il le doit à sa pugnacité, Et éloigne loin de lui la peur qui gisait à ses cotés. Lorsqu'un nègre se relève, il y a tout près de lui de l'amour, Et il se débarrasse pour de bon de ses chagrins devenus trop lourds. Lorsqu'un nègre se relève, il écarte toute plainte, Et dissipe, courageux et tenace, la crainte. Lorsqu'un nègre se relève, la sueur se fait vivante, Et son hôte peut encore lui attribuer des théories savantes. Lorsqu'un nègre se relève, il sait, car à travers son vécu, Il a vu comment esquiver et ne plus paraître vaincu. Lorsqu'un nègre se relève, oui ! Il est tout ceci en même temps, Et il attend, en accord avec la divinité, de demeurer à tout jamais prudent.

J'AI RENCONTRÉ UN HOMME J'ai rencontré un homme, dit de famille, socialement gradé, et reconnu par ses pairs. J'ai vu cet homme, tout aussi soucieux de ses proches, mais qui devait compter le moindre sou, tel l'apothicaire. J'ai croisé cet homme, d'abord d'un bas quartier, et qui par abnégation, a su se hisser tout en haut. J'ai parlé à cet homme, encadrant la jeunesse, et qui défendait pour elle, d'agir sans tumulte ni gros saut. J'ai évoqué cet homme, commerçant malgré lui, qui pour l'activité, faisait feu de tout bois. J'ai revu cet homme, resté dans son village, son gage de bien être, et pour conserver culture et patois. J'ai abordé cet homme, religieux convaincu, et qui plaçait son Dieu, avant mère et père. Et j'ai suivi celui, qui sans rien promettre, m'avait initié à la bienfaisance, et à la volonté d'agir, en homme et en frère.

QUAND SOUFFLENT LES VENTS ALIZÉS Je suis né sous les mornes, là où soufflent les alizés, Et où espèrent les pêcheurs, une prise toujours meilleure. Je suis né sous les tropiques, non loin d’une dense forêt verte, Que visite l’indigène en évoquant le ciel par ses trente prières. Je suis né sans peur, agrippé aux mamelles d’une mère, Qui tous les jours, et même jusqu’à maintenant, implore pour moi la félicité. Je suis ce fils né courageux, qui a affronté le pire, Pour laisser place pour de bon, à une saine embellie. Je suis né dans une foi humaniste, pas fière d’une terre, Qui selon moi, produit tous les jours, cette pauvreté dénigrée. Mais, je suis né pour croire, que par sursauts et conscience, Et d’un seul geste, nous consolerons, le cœur du plus fragile.

LA COULEUR DE L’ESPOIR J’ai demeuré loin des miens assez bien longtemps, Et franchi selon moi, même en vain, la sentinelle m’ouvrant accès au bonheur. Toutes mes larmes salées, en hommage à une mer bleu-turquoise, Provenaient de l’envie de mieux faire et de dire passionnément. Combien de jugements essuyés, de regards dénigrés, Ont fixé ma peine heureusement temporaire. Il me reste à ce jour et dès lors, cette couleur de l’espoir, Qui incessamment, fait vibrer les cœurs et consolider le génie créateur. C’est ainsi que me vient cette idée merveilleuse et rassurante, De procéder encore à un ultime pardon, A celui qui, par mégarde peut-être, aura offensé la nature, Et finalement libéré, la puissance absolue, d’un nègre fondamental.

L’AMOUR A DOMICILE Je suis allé aux sources de mon baptême, Pour me sustenter de l’amour chaud d’un carême. J’ai ainsi revisité toute l’histoire de mon être innocent, En faisant témoigner bon nombre de mes pourquoi et comment. Quelques photos prises par ci par là, confirmaient mes premiers pas, Et expliquaient la raison, une fois homme, de mes graves ébats. Trop sensible et alerte face à la main impitoyable, J'ai dû longtemps lutter pour anéantir l’effroyable. Mais à force de croyance éternelle et personnelle, Grâce à la divinité, fraternelle et réelle, J’ai aussi fait appel, et de manière fière, A ce tiers supérieur, qui, sans peur mais en prière, Me met à portée de bras et du cœur, l’amour à domicile.

HOMMAGE AU FÉMININ Je regardai la beauté s'exalter, Et moi-même la renchérir, enthousiasmé. Une câpresse créole s'approchant de moi, Me mit très vite dans un vif émoi. Et pourtant, dans ma courte vie, J'ai trois fois flirté et le plus souvent souri, A celles qui pour un jour, M'aimaient et me condamnaient presque pour toujours. J'ai résisté et flanché sous le merveilleux de la canopée, A toutes ces déesses d'une évidente et immense beauté. En consacrant ma belle jeunesse à un amour incommensurable, Il me reste à remercier cette juvénilité idéale et durable, Auprès de mon Dieu, qui, sans geste brusque et fort, M'apporte en musique et en foi mon total réconfort.




MISS-MADAME, (Poème composé le 09 mai 2021) Vous êtes en totale beauté, que vous me plaisez ! Laissez-moi vous dire, que vous me charmez. Quoi vous suggérer sinon vous chanter une mélodie ? Je ne suis pas bon chanteur, vous serez avertie. Mais j'essaierai quand même, pardonnez-moi encore ! Que vais-je vous proposer, sinon un très bon restaurant ? Un septième art fera l'affaire également, car j'ai connu Cannes et son festival. Pourquoi pas une balade en forêt, c'est le minimum à faire pour laisser place à la vérité des choses. Faites-moi vibrer, transcendez-moi, réveillez l'inertie qui se cachait en moi. Vous avez ma confiance, là est mon devoir ! Je ne fonctionne que sous-couvert de l'être suprême. A ce titre, toute pudeur gardée, envoyons-nous en l'air ! La suite doit être encore plus belle, on en redemande. Brune, black, chabine, blonde ou blanche, aux couleurs asiatiques, tout y passe, j'aime la personne humaine. Mille fois merci pour ce temps accordé, ce moment d'écoute et de lecture des bons mots. Je m'y attendais, figurez-vous ! Que l'amour soit gagnant et de façon la plus élégante. Je vous aime déjà...




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