D’abord on sculpte un culte indélébile dans le mou d'un cirrus :
Chevelures de phrases buissonnières,
Souffles, promesses d’encolure,
Croix de bois et de fers.
Puis l’œuvre apparaît, dans l’écorchure
Sans voix d’une nuit d’obsidienne :
Deux corps sûrs
De l’aube.
Alors, les vies et les carrières se planisphèrent,
Les salives scellées de maladresses
Singent le destin - comme si
Un destin pesait lourd.
Les trébuchements s’érigent en parades,
Les hasards se rêvent en comètes,
Les fientes en prophéties - comme la nuit,
Une allumette se compare au jour.
Toi qui dis m’aimer pour la vie,
Tu ne m’aimeras jamais que pour toute une seconde
Car une seconde plus tard tous nos choix seront vains,
Et d'autres que nous scelleront les astres en crachant d'autres mains
Et de l'éternité de nos feux de brousses bouche-à-bouchés de vin,
quelle trace, alors ? Sinon : voraces,
Quelques vers,
et puis rien.