Au rythme du Bouyon lunaire- étreinte - un poème de Micheline Dulthéo

Dans l’humide nuit qui s’envole,

Là où les ombres s’affolent

Les désirs dansent caracolent sur du Bouyon

Une boule tendre d’argent caresse la terre de son mystère

Sur le chemin vagabond de mes pensées

L’univers semble avoir murmuré ta venue

Sur la musique, mes pieds légers rieurs me mènent vers toi

A chaque pas de danse

tes mains chuchotent des mots exquis

une poudre de lune

Je glisse les vibrations de mon aura dans le creux de tes bras

Et Mawu orchestre magistralement l’harmonie de deux âmes

La lune exhibe ses prétentions

Chaude douceur et puissante sagesse émanent de ton corps,

Caméléon, tu deviens mon Lissa

Laisse moi m’endormir dans tes bras

Tant que je jamais ne pourrais te faire l’amour

Alignée dans tes songes aux voduns incantatoires

Afin que la lune courtise le soleil au delà des galaxies célestes

En cette nuit, les bêtes à feu diffusent des perles de tendresse

Moment précieux

Je te veux entier et à moitié,

partout et ailleurs

Je te veux tout au fond de moi

dans le ruissellement de ma lune

dans mon sortilège

Je veux être cette Sélénite sur laquelle tu graves tes pensées d’or et d’argent

La lumière s’incline doucement sur l’étendue de tes fantasmes

Ton parfum de brume enlace mes racines insolentes

La nuit engloutit les dernières traces du jour dans la dernière tourmente de ton souffle

Ta clé solaire ouvre les verrous du Panthéon guidée par la magie de la lune

Au rythme des étoiles penchées sur nos désirs inavoués

La brise tiède s’amuse sur nos peaux, tresse des souvenirs de silence

Chaque battements de cœur se fait offrande symphonique au cosmos

La nuit déploie son tapis d’obsidienne

Et sous un feu invisible

Le secret intime de l’amour se lève