Agonie de cette voix, Pourrie, quelque part. Poème de James-Son Derisier
- Stéphane THOMAS
- il y a 3 jours
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À toi poussière d'or.
Il devient vent. Enfoui dans les traces du passé. L'ailleurs repoussé. Les dédales de son regard naufragé s'obstinent à frayer entre chaque battement de souffle. Chaque mot prononcé s'étale en un pont d’agonie. Le temps ne se compte plus. Il veut faire triompher une vague bouillonnante. Cadence figée. Caméra défectueuse. À mi-distance, l'au delà est prêt à dégainer. Un coup de flash pervers. Sa gorge est mitraillée de rires étouffés. De secousses passagères animées d'une volonté absurde. Derniers cris. Le désir se chasse avec les yeux. Terre écorchée. L’agonie s'anime à clouer ta tombe. Elle décharge ta descente. Secoue ta fenêtre du néant. Des heures pour orner ta tristesse ne suffiront plus. Le jour se rebelle du sommeil. Tu t'écartes de la rive, prière sur les lèvres. Mais le mal s'emploie à contretemps. La terre promise n'est qu'un rêve oublié.

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