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Ville étrangère - un poème de Ruthza Paul

Photo du rédacteur: Cretté AlexandraCretté Alexandra


Entre sommeil et réveil

J’entends tes cris défripés,

agonisants dans mes plis de draps

Froissés par l’insomnie

Je te respire par cette fuite juvénile  

Qui chaque jour me rapporte 

Une goutte sanglante de sa sueur

Des petites miettes de ta résilience

Vaine consolation

J’ai laissé mon cœur à l’embarquement 

Ce n ’était pas suffisant pour te garder

Je t’ai emporté dans tout mon corps

J’entends battre 

Aux creux de ma main 

Ton cœur tatoué de rage

Ton souffle qui déraille 

Dans mes genoux

Ô Port au Prince !

Que vienne le temps

Où les oiseaux

construiront Un ciel

pour chacune de mes nuits 

Où tu es soleil   


Qui de nous deux 

sera six pieds sous terre

Avant que chante le silence de la mer

Où l’aube boit le soleil

Pendant qu'on y est 

prends ma main

Et laisses moi me réfugier

dans tes rues dépeuplées 

Avant que je prenne dans mes bras

Ce pneu crevé 

enflammé de rêve d’enfance


Viens,marchons un peu

dans les pas de la nuit 

Faisons d’elle la complice

de nos malheurs 

Car elle seule sait 

Comment cracher l’éclipse






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