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Vieille Philomise va-t-en guerre (extrait) - de Faubert Bolivar, Théâtre, Ccri John Smith, Ouidah, juillet-août 2023

Photo du rédacteur: Cretté AlexandraCretté Alexandra

La terre, sait-on encore ce qu’elle est ?

La terre qui tremble.

La terre qui donne des minerais.

Des légumes.

Des trésors.

La terre qui fait pousser les fruits.

La terre qui prend pour fructifier.

Ennoblir.

Conserver.

La terre qui restitue ce qu’on lui donne.

La terre qui partage.

La terre qui nous porte.

La terre qui s’allie à nos désirs.

La terre qui répond à nos besoins.

La terre qui nourrit.

La terre qui peuple la terre.

Comment la quitte-t-on ? Comment quitter la terre pour la terre ? Partout où on met les pieds, n’est-ce pas encore et toujours la terre que l’on foule ? Hier comme aujourd’hui, à chacun la terre est donnée. Aujourd’hui comme hier, reste-t-on encore auprès de sa terre comme auprès de sa mère ? Chérit-on encore la terre-mère ?

Peut-on renier la terre sans se renier ? Fuirait-on sa terre sans se fuir soi-même ?

La terre ce n’est pas seulement la terre.

La terre c’est l’odeur des rues.

La terre c’est une rencontre de rencontres.

La terre c’est l’eau, c’est la source, c’est la pluie, c’est la mer qui nous borde de ses lames.

La terre c’est l’air, c’est le vent qui entre dans la case pour fermer avec fracas les portes mal ouvertes.

La terre ce n’est jamais que la terre.

La terre, c’est un sobriquet laissé au pays de l’enfance.

La terre c’est la couleur d’une heure.

La terre ce sont des chants.

La terre c’est le feu qui monte à l’assaut du ciel.

La terre c’est nous.

Elle est toujours riche, la terre.

La terre a tout. La terre est tout.

Elle n’est jamais totalement pauvre, la terre.

Elle ne mérite jamais d’être abandonnée parce qu’elle serait trop pauvre, la terre.


La terre, fou qui s’en détourne.





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