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Vague abonde - un poème d'Eunice Pierre

  • Photo du rédacteur: Cretté Alexandra
    Cretté Alexandra
  • 1 juil.
  • 2 min de lecture







Fenêtre entre ouverte. Et la brise caressa mon corps dénudé.

Clarté blanchâtre qui pénétrait la pièce et montrait les étoiles de faible magnitude apparente

disparaissant dans le ciel.

Sous la chaleur de ton souffle qui effleurait ma peau, mes mamelons durcis.

Je vibre sous la caresse de tes mains.

Tes doigts dans ma chair, potier qui façonne son bidule, durant le dessin de tes lèvres sur

mes courbes

Ta langue parcourt mes cuisses. Elle court jusqu’à mon entre jambe. Elle monte ma montagne.

Elle me pénètre d’un va et vient incessant. Mes mains ploient ta

tête pour que jamais rien ne cesse.

Ma crête durcit. Tu me suces et me mords. Tu cherches en moi

un trésor caché. Je suis trempée.

L’oreiller étouffe le cri de mes ouïes attentives.

Tu me retournes comme une lune. Et ta langue caresse le creux de mes jarrets. Et tes doigts jouent sur mon épine dorsale..

Le plaisir me cambre. Tout s’ouvre en moi.

Tu m'as dit :

Laisse-moi te savourer.

Le temps saisit ce qui se passe. Je me tors sous le plaisir de ton souffle.

Tu m'as fait goûter le « zonyon »

En transe. Mes mains dans les draps, comme pour maîtriser l’inconnu.

Dressé tu me contemples. Moi, la tête tournée, je souris sous ton joug et te supplie de me

prendre.

Tu es un dieu de guerre qui me possède.

Mon bel Ogun. Moi, la jument soumise á ton arc brandi et á

tes hanches acharnées qui chevauchaient mon être.

Roi majestueux, le soleil se pointe et ses rayons submergent la pièce, reflets de

nos ébats glorieux dans le ciel.

Corps en sueurs mêlées. Chaleur. Odeur mâle qui titille et entre dans

mon nerf olfactif. Mon âme s'enivre.

Soulever, culbuter, cambrer. Par tout ces mots j’ai pris forme dans la vigueur de tes bras.

Le chant de nos corps fend l'espace et le temps. Les dieux en furent jaloux.


Tes mains puissantes sur mes poings liés comme si tu ne voulais plus me laisser partir. Tes yeux pendant que tes lèvres m’embrassent...

« chuiti popoye mi lobi you "

Mon bassin tournoie.

Mes jambes serrent ton corps. Je mords ta peau.

Je dis oui.

Et oui encore.

Et tes doigts enlacent les miens. Et tes yeux noient les miens. Et ma voix dans le miel crie ton nom.

Nos corps sont des dieux pleins de prouesses. Ils s'agrippent.

Notre cri est un triomphe.

Sur ma montagne coule ton fleuve blanc et de ma source jaillit la

jouvence


Puis, dans regard tendre et doux, tu me chuchotes :.

« Vois, ta vague abonde ».






 
 
 

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