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  • Photo du rédacteurCretté Alexandra

Trente pièces posées à terre, un poème d'Alexandra Cretté

Ta mémoire déverse et dévaste le morne râpé de vestiges de musique fustigé de saveurs perclus de vie fruissante

sourde du souffle des ébènes verts Entre la flaque et la rage crucifiée par la nudité dans l'angle d'un miroir. Paume contre un sein pur Transperçantes éphémères au creux du col de ta nuit Ton chant détruit tout en moi acide d'avoir bu l'air de ta nuque Flair de chien Traque Haine pour ton cul libre qui ne craint

ni l'univers qui s'écroule ni les dents rouges Transe d'avant d'après Danse du fond des verres qui jouxtent l'échiquier et l'odeur lointaine de la merde Vie du fond de ma vie qui bat tout bat des fonds de tout Capable d'abattre mes poings sur l'écrasement cannibale du silence de la ville mourante à tes pieds Pièce perdue parmi trente autres sac d'argile ou bien sac d'airain Pelletée de mots tachycardiques suif ajouré d'espoir Je tends la gamelle vide sous ton téton tendrement

couronné de lait je tends la bouche de l'enfant morvé qui sera sou neuf au parvis d'église Perdre et perdre encore

l'attaque du chemin qui monte entre deux barils bleus

de tambour la rue de tambour la vie La mort au tapis des rois parsème ton chemin de flamboyants jaunes au ciel d'octobre rêvé.


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