Pré laminé
Sous nos pieds d’anges déchus
Une grange pleine de foin
Tant dévorée par nos mains
Artisans d’une grande désillusion
Roc assurance de nos grandes enjambées
Pré luminaire de nos escapades d’antan
Tant pollué par notre génie destructeur
Immonde est maintenant cette planète post mortem
Le charme envoûtant d’un ciel d’été
Pilon d’un filon d'étoiles,
Semeur de nuits lubrifiées
Dans une rixe d’éclairs qui nous ensorcellent
Chute de pétales d'acier filant
Telle une pluie de nuage de sang
Soirée d’intronisation d’une vie d'insouciance
Qui plombe le parapet de notre innocence
Paysage laminé, acte ultime d'un drame nommé :
Dangereux progrès d'une planète funambule,
Traînant sa boule lamentablement,
Sur un fils rongé par des millénaires corrosifs
Wood-Mark Pierre
Poème tiré du recueil inédit « Saison des vagues chaudes »
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