( A la mémoire des enfants palestiniens
qui perdirent leur vie dans la guerre)
Un enfant jouait dans un champ.
Il s’arrêta devant une barrière de grillages.
Le papillon volant à ses cotés
Se glissa au travers et s’envola vers la nue.
D’un lent mouvement de la tête
L’enfant regarda fixement le ciel
Et vit en place du papillon
Un missile à queue fumigène
Arriver droit sur lui.
Et l’enfant se perdit parmi la fumée
Mais les brumes restèrent, stables,
De loin en loin
De hauteur en hauteur
Tel un papillon
Tels les rêves de l’enfant.
Les observateurs -eux- ne virent aucun papillon dans ce champ
Ni aucun enfant.
Des tragédies arrivent ainsi
Car le ciel mystifie la haine
et les restes des rêves rompus.
Le soleil s’est levé le même aujourd’hui.
La méditerranée a lancé un raz de marée
emportant les nuages de fumée.
Un millier de larves s’agite dans ma tête.
Et j’ai à présent le sentiment
Que l’enfant pourrait renaître
Afin de jouer avec les papillons !
Mais il doit être adolescent à présent.
Ainsi à la place d’un papillon
Brandirait-il plutôt un drapeau
Et dirait – Inquilab Zindabad !
Traduction de l'anglais par Alexandra Cretté
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