top of page
Rechercher
Photo du rédacteurCretté Alexandra

Icône - un poème de Pierre Wood-Mark

I

Champ de camélia dans le pré à ton nom

un lac de miel a-saisonnier

assaisonné par le génie de la nature

ou le goût astral d’une bouteille de genépi.


Décors de ton corps dévaginé

mirage d'anémones

fontaine de jouvence

de sang et de larmes d'un spectre de lumière.


Le vent d'automne est capricieux là-bas

le soleil d'hiver est fallacieux ici

seul ton sourire, un printemps

pour désamorcer les hurlements du temps.


Miroitement de la transe des pollens

de part et d'autre de la ligne équatoriale

sur la face de tes yeux à la réflectance intense

un été ensemencé dans une calice de vin bien épicé.





II

Ta cavité auréolée d'entrées et de sorties

source fusante et embouchure de petites coulées vermeilles

lave torrentielle d’une éruption strombolienne

qui transportent sempiternellement des pépites régénératrices.


Tes lèvres, cuivres à la musicalité embaumante,

qui chuchotent à mon oreille en cycle spirale de sept ans,

et la coulée de mélasse qui s'échappe de ce trou béant

est douce substance aux vertus réanimatrices.


Deux bouts de ruban de duvets hospitaliers

les dentelles chatouilleuses qu’ils trimballent

Congédient la frilosité de mon corps amoureux

De l’enchevêtrement des sensations fortificatrices


Comme le petit matin odoriférant

Un faire-part à la vie

Aux autographes des cafetières de la brousse

Phéromone de tes glandes mystificatrices !





III

Si près de toi le temps fait corps

Dans les inarrêtables regards furtifs

Que nous partageons pour jouer des tours à l'instant

À quoi ça sert de re/garder l’horloge ?


La part de ma vie d’enfant-soldat s’efface

L’amour est vaincu dans son refus de m'admettre

L’existence n’est plus une guerre à l’aube ensoleillée

Quand ton corps filtre les grimaces des fenêtres dénudées


Ta voix a la force d'une voilure tournante

Défiant la gravité pour faire partir en éclats

Le tas de ferraille qui m'empêche de voler

Comme un nuage, ton ombre plane sur mes funestes ardeurs




***


C'est un long poème sans mots assortis de douleur

dressé d'un baobab aux mille et une fleurs

Compostées toutes par l’alchimique humeur

Gracieusement offerte à tes côtés- le bonheur.






36 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


Post: Blog2_Post
bottom of page