Quelle honte noiriste
terre d’échelle libre
flambeau de la prospérité
Regarde le printemps
qui n’a trouvé nul temps
pour peindre le futur
sur le bicolore Haïtien
Regarde le cri
des bestiaux au parfum des rues
qui demeurent en pleurs
Et des sangs partout
Hier avait un autre chapeau
Oui, c’était d’hier
Quelle sera la couleur de l'écriture historique
pour l’avenir
si l’union ne fait que descendre
le rideau de fierté?
Quelle sera la mesure
de nos futurs
si la route n’a plus nos couleur?
L’espoir d’hier brûle
et brûler conjugue le printemps
sans y considérer le futur palpable
Tout se passe dans l’inconnu du compris
Tous se brûlent
sauf ceux qui se sont cachés des soleils jaunes et gris
La fumée décore l’irresponsabilité
et le mauvais temps du gouvernement
proprement
On brûle et pille le demain des rues
On brûle et pille la poche des rues
On brûle et pille
même ceux qui n’ont encore rien vu d’Haïti.
Mais dans l’urgence du temps,
dans la souplesse des horloges
le réel devient brûlant
On brûle.
On vandalise.
On pille.
Les marchés, les églises,
Les commissariats,
les hôpitaux, les pharmacies,
les stades,
les hôtels, les motels,
les bars et restaurants,
les facultés, les lycées,
les collèges, les bibliothèques,
les sommeils des sans-abris,
les institutions publiques,
les institutions privées,
les tribunaux,
les morgues, les cimetières,
les routes,
les banques,
les centres d’incarcérations provisoires,
les ambassades,
les stations d’essences,
les places publiques
On brûle.
On vandalise.
On pille.
Ainsi va
la révolution moderne
des sensibilisateurs armés
Acclamés par les dirigeants
de cette terre noire
Historiquement drôle.
Chaque flamme s’envole
lueurs patrimoniales du pays
L’avenir n’aura plus de mémoire
car les gestes d’aujourd’hui sont immémoriaux
Dans quelle langue nous parlera-t-on
si notre langue suit l’impétuosité
des manettes blanches?
La beauté d’hier Haïtienne
nous rattachera si seulement
La volonté est nègre 1804.
Félicitations Corneille
Tes textes me font scintiller les yeux
Et m'enflamment le cœur.
Tu es extraordinaire dans ton domaine.
C'est toujours un grand plaisir pour moi de te lire.
L'essence pure des mots
Félicitations Corneille.