Vous riez et je pleure
les larmes des quatre saisons
Sous le son étouffé d’une guitare délabrée
l’harmonie au temps se désaltère
Je vois le feu embraser ma terre
l’air brûlant étrangler des êtres
l’eau déborder et tuer
quand les gens chantent la soif
Des cris des gémissements
des enfants affamés assoiffés
du père du fils et de son maître démon
rires et pleurs se mêlent et se décèlent
Je pleure l’espoir perdu dans le vide
profond sombre mystérieux
Sous le son étouffé d’une guitare délabrée
Je chante le silence des innocents
Sous les conflits futiles
Des terres mutilées brûlées pillées
La violence s’imprime à l’entrée de la ville
La passion et la folie s’entremêlent
Pour dérober l’espoir à la vertu
Vous riez et je pleure
Aux baisers ardents et venimeux
des frères unis pour désunir
Fermez le nez et buvez l’eau puante
Servez votre dieu car demain le ciel s’ouvrira
Prenez cette croix et suivez-nous
Oubliez tout
donnez ce que vous avez
Sourire empoisonné gémissements
Déshabillés dépouillés appauvris
Paupérisation dégradation domination
Nord Sud
Pour alourdir les heures
Il pleut sur toutes mes terres
pourtant, faune et flore pleurent
au tableau sombre et mystérieux
et devant se lâche une vigoureuse colère
de murmures et de cris qui résonnent
sous un ciel funeste
applaudissant malgré les rayons de l’aurore
Tres bien mon Frere!