Dame Blanche - un poème de Myrtil Djerlie

A toi qui vivras à jamais dans la paume de Lolite Blanche

Il y a une tempête enragée qui dégouline

Sur ton mois de juin

Elle te pige et t’épuise

Par sa langue acérée

De venin

Cet après-midi

Toi être oiseau

Tu n’as plus de nid

Le vent arrive dans sa robe noire

Il t’annonce que plus jamais

Tu n’arroseras tes matins

Avec les yeux de dame Blanche

Tu portes sur tons dos la voûte du ciel

Tu accouches un ouragan de larmes

De feu et de sang

Dame Blanche

Est partie sans poser sa

Main sur ton frêle

Cœur

Qui est donc ce faucheur

Qui a mangé la vie de mon poème

Ce vide dynamite qui dort

En toi

Porte la couleur de celle

Qui n’a pas pu venir

Jusqu’à toi.