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Clous et vices- un poème de James-son Derisier

Photo du rédacteur: Cretté AlexandraCretté Alexandra

Cette terre, celle des autres


J'ai posé mon arme par terre

Un temps précieux qui s'écroule au son d'une douleur nocturne

Je suis à bout de force

La voix de l'innocence ne compte guère

Les rayons se figent vers le destin avorté

La température se ravive de chagrin, hélas - nature désenchantée

Je vis dans ce pays où le pardon est fredonné par les moutons

L'auberge du grand pardon

Le son des mitraillettes anime chaque sommeil

Combien de clous pour crucifier les vices ?

Combien de sacrifices pour enterrer les peines ?

Combien de je t'aime pour faire sécher les larmes ?

Combien de phrases miracles pour enchaîner la douleur quotidienne ?

Combien de prières pour guérir la tristesse des cœurs vides ?

L'amour n'est-il pas le seul vice qui fasse le bien ?

Le mérite existe-t-il toujours ?

Les corps sans cœurs persistent leur quête meurtrissure

Ma terre va mal.




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