Braises - un poème de Ende Need Eden
- Cretté Alexandra
- 16 juin
- 2 min de lecture
l est temps d'écrire du Tam-tam sur les cœurs,
Et de tatouer des cendres d'oiseaux de feu,
Aux avants bras de la vie,
Il y avait l'éternité dans tes yeux, toi ma douce,
Et pourtant tes yeux se sont vidés de leur substance,
J'ai pris cet amour comme l'enfant sous les gravas,
Je l'ai déposé dans une cage de cuivre jaune nuit,
Et il a grandit pour enfin partir,
Mon amour est désormais celui d'un autre,
Il n'en reste qu'une braise timide,
Que ton souffle pourrait raviver à chaque instant,
J'ai des braises d'amour dans tout le cœur tu sais, toi ma douce,
j'ai des braises d'amour perdus dans tout le cœur,
et je danse en me brûlant les pieds la gigue des damnés,
sur ce tas d'amour désossé , rationalisé, pétri et battu,
alimentant ce qu'il reste de rêves et de désirs,
Mon existence de fantôme gigotant sur le Tam-tam du cœur,
Toutes les bêtes sauvages d’Afrique connaissent mon cri,
Et les oiseaux du plaisir désertent mes arbres,
Dans mon jardin abandonné poussent des fruits,
Que croquent les insensés qui suivent mes gestes,
Tandis que je bat encore et encore le Tam-tam de mon cœur,
J'écris tout ces mots en pensant a toi ma douce,
Dont les braises souriantes brillent un peu plus ce soir,
Le souvenir est une canne pour aveugle,
Le souvenir est une paire de lunettes noires,
Le souvenir est une braise dans le cœur,
Et il est si dur de détruire son amour,
De le réduire à néant,
Sauvage que je suis,
Moi qui déserte les plaisirs de hommes,
Pour me laver dans l'eau de l'oubli,
Je pourrais boire les tonneaux entiers,
De ces alcools infinis,
Et finir momifié dans mon vice,
A trop regarder les braises de mes amours perdus,
Dans la bienveillance,
J'observe comme un spectre curieux,
Tes amours et tes plaisirs,
Et je m'enchante de te voir sourire, ma douce,
Mais la cloche sonne et le Tam-tam du cœur,
Devant le miroir ennemi,
Saigne et se lamente,
Il me faudra un nouveau feu,
Au milieu de ma rivière,
Pour effacer ces braises qui s'accumulent,
Dans une vie on aime mille fois,
Et ce sont milles éclats qui scintillent,
Étoiles du passé,
Dans le firmament de l'esprit,
J'écris vite vite vite ces mots ma douce, avant qu'ils ne se désagrègent,
Tout mes mots s’effacent dans ma bouche,
Je suis obligé d'employer une technique de voleur,
Me dissimuler sous des images et des verbes,
Pour exprimer enfin quelque chose,
Qui ne soit pas un balbutiement,
Ou un hurlement.
Ton souvenir est une balle logée dans ma poitrine,
Et l'extraire me tuerai,
A trop aimer on n'oublie plus rien,
Je serre le poing en maudissant la chair,
Encore une fois le Tam-tam du cœur,
Et toi ma douce,
Dans le lit,
Roulée en boule comme un félin,
As tu toi aussi des braises dans le cœur ?

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