Allez savoir,
Et - n’en déplaise aux thuriféraires de l’ignominie,
Là - c’est elle que j’aime.
Et qu’il suffit - ses silences persistent,
Et voilà - je me désagrège,
Pourtant - elle chauffe mes creux,
Même quand ses airs poétisent ailleurs.
Allez savoir,
Et - n’en déplaise aux aficionados du bruit général,
Ici - c’est elle que je j’aime.
Alors - lorsqu’elle chante
Le temps saisi,
Tout le temps,
Pour me retenir,
Mon âme se réenchante.
Pourtant - si près - son souffle enfantin -
Quand - ses énigmes - emprisonnent mon corps.
Et voilà - elle pouffe,
Trois fois,
Trois fois,
Trois fois,
Pour - conjurer- le- mauvais - sort.
Allez savoir,
Et - n’en déplaise aux gourous du mortifère,
Je l’aime encore.
Même - quand - nos - ailes - fragiles - s’affolent,
Éclatées - par - leurs - chambres - explosives - leurs - pistolets - sanguinolents,
Quand - béants - les - cadavres - balisent - nos - pas,
Et - voilà - son rire amer,
Ou bien - sa main toute malhabile,
Tintinnabulent sur mon pauvre soleil.
Allez savoir,
Et - n’en déplaise aux tacticiens de l’amour,
Je l’aime toujours.
Même - quand - nos - nuits - décousues,
Nos étreintes - si brèves,
Nos plaisirs - aphones,
Se dispersent,
Aux rythmes des sunlights - qui n’arriveront jamais,
Sous les cris vertueux,
Pauvres infidèles que nous sommes,
D’autres aussi fous que nous.
Allez savoir,
Et - n’en déplaise aux familiers du crime,
Je l’aime.
Même - quand - sa mort,
Aujourd’hui, à demain,
Est programmée.
Même - quand - je compte - ce qui nous reste avec,
Brouillards,
Ou guitares si claires,
Mes mots endeuillés - sa psyché engouée,
Mes gesticulations - essentielles,
N’oblitèrent les siècles avariés
Prospérant - à l’orée de notre seuil.
Allez savoir,
Et - n’en déplaise aux bourreaux de la terre libérée,
Je l’aime.
Mais là - elle ne le sait pas encore.

Comments