Pour Guerdie
« Combien faut-il de larmes pour noyer un chagrin d'amour ? »
V. Hugo
Aime-moi comme tu aimes si bien
Aime-moi, par le vent d'une tendresse fertile
sur ma nuque
Par l'éclat des rayons à travers le feuillage
la nuit d'étoiles, si je ferme les yeux
la hachure d'un baiser nu, drapé dans les rayures de nos nuits
Aime-moi comme si j'étais ta Terre
ton boabab
ton socle
Tu es le fétu de lumière qu'il manque
à mes errances. le sein maternel qui m'illumine
Aime- moi dans ma défaite
ensevelie parmi les cris boueux de Martissant
et oú seul l'amour saurait relever la tête
Aime-moi avec ta fièvre
Comme cette mère de Carrefour-feuilles qui se meurt
pour ses sept enfants exilés au pays sans chapeau
Viens à moi comme un pleur quisquéyen
en chute libre
Comme ce pain que revendiquent les gueux de Nan Delwi
Viens
Aime-moi et laisse-moi te déchirer ma part d'aube.
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