Les fourmis dessinent une aquarelle sur la Place Dumas
Ô Jérémie ville mensongère et médisante
Je suis né de tes yeux maritimes
Comme un sage simbi
Indicible songe
Qui berce mon sommeil
Jérémie ville perdue
D'une immense solitude
Tu es dans l’arc-en-ciel du poème
Le sous-vêtement d’une jeune fille en effervescence.
Je me maquille vendeuse d’humeur au sein
De la grand-rue
J’ai de la poésie à submerger la lune
Mon corps est cette terre envahie par les monstres
Je dis le fleuve et les étoiles
Je dis le rêve et son frère d’arme
Je suis né d’une innocence fragile
Qui me disait que la mer est plus amère que mon cœur.
La merveilleuse porte l’art sur ses jambes
Je dis à l’aube mon haleine
Les lucioles prennent la nuit en otage
Tel un réverbère dans une chambre obscure
La vie est cette vague créée par la mer
Je vis dans ce pays d’ombres et de tumeurs
Je suis l’enfance en mal d’amour
Je suis l’énorme cratère de ton sexe.
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