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A ma ville natale- de JJJJ Rolph tiré d'Un Oiseau rouge pour l'aurore - photographie de M. Ursulet

Photo du rédacteur: Cretté AlexandraCretté Alexandra


Les fourmis dessinent une aquarelle sur la Place Dumas

Ô Jérémie ville mensongère et médisante

Je suis né de tes yeux maritimes

Comme un sage simbi

Indicible songe

Qui berce mon sommeil

Jérémie ville perdue

D'une immense solitude

Tu es dans l’arc-en-ciel du poème

Le sous-vêtement d’une jeune fille en effervescence.



Je me maquille vendeuse d’humeur au sein

De la grand-rue

J’ai de la poésie à submerger la lune

Mon corps est cette terre envahie par les monstres

Je dis le fleuve et les étoiles

Je dis le rêve et son frère d’arme

Je suis né d’une innocence fragile

Qui me disait que la mer est plus amère que mon cœur.



La merveilleuse porte l’art sur ses jambes

Je dis à l’aube mon haleine

Les lucioles prennent la nuit en otage

Tel un réverbère dans une chambre obscure

La vie est cette vague créée par la mer

Je vis dans ce pays d’ombres et de tumeurs

Je suis l’enfance en mal d’amour

Je suis l’énorme cratère de ton sexe.





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