Samedi dernier, le temps me paraissait très lourd.
Les esprits rôdaient, marchant en vain tout autour des palmiers.
La lune était basse.
Autour de chaises nous discutions des phases de ce caillou géant qui fascine bien des gens.
Une veillée se prépare.
Elle est dédiée aux âmes de frères humains, massacrés sans répis ni repos.
Les mots parés, aiguisés et précieux ;
chargés de peine, d’amour, de détresse, de colère, de haine et d’un appel qui ne semble pas entendu.
Palestine vaincra
Tu te tenais là, parmi nous,
alors qu’aux portes de chez ta mère, frappaient les vendus d’Haïti.
Sa voix se faisait écraser
Par le poids des sons de guerre qui envahissent toutes les pensées
L’audio grésille et sa voix disparaît.
Mon cher ami
Je te regarde
Le visage attristé
Combien de fois depuis cette journée je repense à ta mère, ta famille
Je pense à toi et je prie les Dieux
qu’ils les délivrent
de la folie armée
Très cher ami, quand tu liras ceci
Sache que tu es fort
Tellement que ton cœur pouvait supporter un peu encore
des tristesses venues d’ailleurs.
Mon cher ami,
Ta poésie rayonne
Résonne encore la vibration de tes mots
quand tu évoques ta maman
Conte-nous l’amour qu’elle te porte
Et puisses-tu les revoir sous des flamboyants rougis par le temps au retour du soleil.
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